La chronique de Jonathan Lange : avec Burgess, un système indéfendable
Une chronique de Jonathan Lange.
- Publié le 12-04-2024 à 15h00
Et si, au final, les deux meilleurs éléments de l’Union dans le début de ces PO n’étaient pas Charles Vanhoutte et Alessio Castro-Montes mais Daniel Spreutels et Walter Van Steenbrugge ? Que Brian Riemer et les supporters anderlechtois soient rassurés : les deux ténors du barreau ne disputeront pas le derby ce dimanche, eux qui ont permis à l’Union de signer sa première victoire dans cette course au titre. Sauf si Alexander Blessin décide de jouer à l’apprenti sorcier comme Luis Enrique le fait parfois.
Au final, il vaut mieux rire de ce “Burgessgate” qu’en pleurer. Mais il faut aussi s’interroger sur ce mode de fonctionnement un peu baroque et franchement anachronique. Avec des appels et des contre-appels qu’un Mohammed Amoura au sommet de sa forme ne renierait sans doute pas. L’efficacité et la lisibilité en moins dans cette procédure entre le parquet de la fédération, sa commission d’appel, le procureur, son substitut et les avocats unionistes avec un règlement qui change donc selon les jours des matchs.
L’article B11.82 a eu cette semaine son moment de gloire.
À ce train-là, l’article B11.82 a eu cette semaine son moment de gloire. Mais, tant qu’à parler de chiffres, autant disserter sur un 4-4-2 ou un 4-3-3 plutôt que sur des alinéas de règlement, non ? Ou alors, la campagne de recrutement des clubs ne visera plus comme priorité le transfert d’un attaquant redouté pour son sens du but pour se concentrer sur un redoutable défenseur. De ses droits.
Cette séquence a en tout cas démontré les limites d’un système qui doit clairement être modifié. Comment ? Avec une fédération plus forte, capable d’imposer des règles claires dans cette procédure. Avec une sanction, une contestation possible en appel et un verdict définitif dans des délais qui doivent nous permettre d’enfin prendre les matchs les uns après les autres. Avec la certitude de savoir qui pourra jouer.